
Lasse,
Je suis lasse,
Lasse de ce silence,
Qui cogne dans mes oreilles.
Mes acouphènes, mon univers fait de violoncelles.
Je suis attaquée par ce sifflement qui me lacère.
Hélas, je ne puis m’en défaire.
Je suis oppressée,
Oppressée par mon confinement, emprisonnée dans mon appartement.
Je suis dans une boîte, désœuvrée,
Face à mon pire ennemi, je me débats comme un Horla.
Hélas, je ne puis m’évader de là.
Je suis fatiguée,
Fatiguée par mon repos,
Qui pèse sur mon corps, ce bourreau.
Je le traîne comme une maladie désirée.
Allongée, endormie, rien n’y fait.
Hélas, je ne puis l’éviter.
Je suis pensive,
Pensive, jour et nuit, nuit et jour,
Sans cesse. Il faut que cela cesse son tour de vautour.
La paranoïa me guette,
Je la bats d’un revers, pauvre bête
Hélas, chaque jour la bête s’entête.
Je suis connectée,
Connectée aux médias. Hébétée par ma télé.
Mon téléphone est ma survie,
Mon ordinateur est le lien qui nous unit,
Sans quoi, je ne pourrais vous écrire.
Hélas, je ne puis l’éviter sans dépérir.
Sarah Donsar









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