Journal Confinement


 

1 er jour de confinement, le 17 mars 2020

 

Aujourd’hui, en France, le confinement a démarré.

 

Je souhaite partager avec vous, ma situation. Je vis à Paris. Je suis en confinement seule. Mes enfants étants grands sont scolarisés chacun dans un autre département.

Alors mes enfants vivent leurs confinements bien entourés ( petit.e ami.e, famille proche).

Pour ma part, ma coloc vit le confinement chez son copain, donc je suis seule avec mon chat Pâris.

 

J’ai choisi de partager ici, cette situation avec vous, pour créer un soutien psychologique collectif. Comme un journal, je vais m’efforcer de partager mon quotidien et mes pensées avec vous.

 

Hier, contrairement à une certaine partie de la population, j’ai fait des achats responsables et de première nécessité. Je me suis rendue dans une petite supérette et j’ai acheté, seulement ce qui était urgent à quantité unique. Soit par exemple 1 paquet de pâtes. Je suis allée à la pharmacie et j’ai acheté une boîte de doliprane, car je n’en ai plus.

 

Et tout cela avec des gants et en me tenant éloignée d’au moins d’1 m des gens. Malheureusement, beaucoup de personnes ne respectent pas ces distances sanitaires, alors je demande aux personnes de s’écarter. Ils le font, mais avec beaucoup de réticences encore.

 

J’espère que cela va vite devenir un automatisme, car le français est culturellement attaché à sa liberté et au contact humain.

 

Ensuite, je suis rentrée chez moi me laver les mains puis ranger mes courses et me relaver les mains avec un savon.

 

Ce sont des gestes simples qui je l’espère seront pratiqués par tous, pour tous.

 

Je me suis sentie fiévreuse en rentrant, j’ai pris ma température, j’avais 38. Une heure plus tard, ma température est redescendue à 37,2. Je pense que j’ai eu un pic de fièvre lié à l’angoisse et à l’agitation générale, car depuis plus rien.

 

Aujourd’hui, je suis allée courir. Ceux qui me suivent régulièrement, le savent, je suis sportive et très attachée à la pratique de la course à pied. La course à pied permet d’éliminer les toxines et de renforcer ses défenses immunitaires.

 

Alors, avec mon attestation gouvernementale remplie, je suis sortie de chez pour pratiquer une belle course de 45 minutes.

 

Les rues commençaient à se déserter et ma course était d’autant plus agréable. Paris m’appartenait.

 

Puis, je suis rentrée.

 

Pour les jours qui viennent j’ai énormément de travail à rendre à la faculté. À partir de maintenant mon temps sera grandement consacré à mon travail d’étudiante.

 

A La Sorbonne, une bonne organisation se crée. Les cours sont postés sur moodle et les professeurs restent joignables et à l’écoute. A titre personnel, j’aime beaucoup mon Université.

 

En plus de mon travail, je vais essayer de courir régulièrement et de partager avec vous mes sorties sportives, ains que des moments peut-être plus intimes.

 

Je n’ai malheureusement pas publié depuis un certain temps sur mon blog, car le temps me manque. Mon blog a un vrai potentiel, je le sais, mais actuellement ma vie est rythmée par les etudes, le travail, le transport, les obligations administratives… Le temps me manquait cruellement.

 

C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de vous faire partager mes moments de vie pendant le confinement.

 

Merci d’être là.

 

Sarah Donsar.

 

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

N’hésitez pas à commenter ce post. À partager avec nous votre expérience.

 

2e jour de confinement.

 

Mes amis,

 

Cette journée a été assez agréable pour moi, bien que je sois malheureusement victime du trouble du sommeil et des migraines.

 

Cette nuit, je me suis réveillée à 6h, en m’étant couchée à 2h. Pas top. Je me suis rendormie, puis réveillée à 10h. Depuis le début de mon confinement, j’ai des migraines à répétition qui sont certainement dues à mes angoisses, car on a beau être positif, je suis malheureusement angoissée parfois au vu de la situation.

 

Il faut dire que je m’adresse, aux personnes seules comme moi, n’ayant pas le moindre bout d’air, c’est-à-dire enfermées dans un appartement, sans balcon ou jardin. Nous sommes forcément enclins aux crises d’angoisse. La télé, ça va 5 minutes, lire est bien, mais le corps a besoin de s’oxygéner.

 

Mon chat, Pâris vit apparemment très bien cette situation de confinement. Elle est juste heureuse de m’avoir tout le temps auprès d’elle. Elle me tient compagnie. Elle est en fusion totale, elle ne me quitte pas, si je change de pièce, elle change de pièce. C’est trop mignon. Elle a l’air vraiment en paix. Au moins cette situation fait une heureuse.

 

Personnellement, pour y remédier aujourd’hui, j’ai écouté de la musique et je me suis préparée, habillée, maquillée. J’ai eu plusieurs personnes au téléphone. Prendre des nouvelles de sa famille, amis, ça aide.

 

J’ai eu aussi une pluie de propositions assez sympathiques. Plusieurs personnes me proposent de vivre le confinement avec moi. Hihi. Ça pourrait devenir une expérience drôle à vivre. Faire connaissance en vivant 24/24h, 7/7j ensemble. Il ne manque plus que les caméras et nous voilà à Secret Story.

 

Il m’a fallu sortir pour aller faire quelques courses. Je joins en photo mon panier. Il témoigne que mes courses sont standards, rien d’excessif et surtout je joins une vidéo des rayons à Lidl, Paris. LES RAYONS SONT PLEINS ! Pas besoin de paniquer!

 

Les gens ont toujours des difficultés à respecter les consignes de sécurité. Le personnel du magasin Lidl a mis en place un dispositif adéquat, filtrage à l’entrée, panneaux Plexiglas aux caisses pour protéger les caissier(e)s, marquage au sol…

 

Hier soir, j’ai écouté attentivement, l’allocution de notre Premier ministre Edouard Philippe dans le journal télévisé à 20h sur France 2. J’avoue que je suis assez fière de notre gouvernement actuel, des mesures qui sont mises en place. Il ne s’agit plus de suivre un parti, d’être en accord ou en désaccord, mais plutôt d’unité nationale, faire bloc face à une pandémie.  Je suis assez confiante sur l’issue de cette crise sans précédent.

 

Nous devons juste chacun à notre niveau continuer à vivre en gardant à l’esprit que nos actions peuvent sauver une vie. Rester confiner chez soi, garder les distances d’au moins 1 mètre avec nos concitoyens lorsque les sorties s’imposent, porter des gants, un masque (en cas de maladie), se laver les mains et l’utilisation du gel hydroalcoolique, si vous en possédez. Et nettoyer régulièrement la surface de votre téléphone, car c’est un nid bactériologique.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jour 3 de confinement

 

Bonjour les amis,

 

Aujourd’hui, je vous ai concocté une petite vidéo en hommage à nos soignants tout en rappelant les gestes sanitaires à respecter.

 

Cette nuit a été quasiment sans sommeil pour moi… Entre un travail à faire pour la fac et une grosse fatigue, cela m’empêche d’aller courir aujourd’hui. Peut-être demain.

 

Sarah Donsar

 

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

N’oubliez pas de la partager s’il vous plaît.

 

Jour 4 de confinement

 

Aujourd’hui les amis, le moral n’est pas au rendez-vous.

 

Je sens que ça commence à me peser d’être en confinement et seule dans mon appartement parisien.

 

Je vous ai promis un journal durant ce confinement, alors les questions que je me pose, sont:

 

  • Quelle est la limite à fixer dans ma ligne éditoriale?
  • Comment pourrais-je tenir un journal, si je ne fais pas preuve de transparence avec vous sur mon quotidien?
  • Et surtout pourquoi avoir décidé de tenir ce journal?

 

La réponse est simple, j’en suis la seule juge.  Les limites seront les miennes.

 

Je tiens depuis quelques années un blog, j’aime écrire et partager avec vous les sujets qui m’intéressent. Effectivement, parler de ma vie au quotidien de cette manière est une première pour moi.

 

Alors, dans les lignes qui suivent, voici un bout de moi, de mon intimité du jour.

 

Hier, j’ai dû travailler jusqu’à très tard dans la nuit pour rendre un devoir. Finalement, je me suis levée à 10h ce matin, pour rendre un autre travail aujourd’hui même. Fatiguée du peu de sommeil de cette nuit, j’ai fait une sieste de 3h cet après-midi. Je me suis réveillée complètement démoralisée. Heureusement que mon chat me tient compagnie.

 

Mon immeuble est à moitié vide, le silence envahit mon appartement bien trop souvent.

 

Aujourd’hui, des pensées tristes ont envie mon esprit.

 

Alors, je fais un appel, un peu comme une bouteille à la mer. Je fais un appel à toutes les personnes seules comme moi, confinées elles aussi, sans bout de verdure, sans balcon, vivant dans une grande ville et qui souhaiteraient partager avec moi, avec la communauté leur quotidien. Ce post est pour vous. Comment ne pas se laisser entraîner par nos peines et nos angoisses, comme on traîne une maladie?

 

En dehors, de cet épisode privé, j’ai une inquiétude croissante pour les prochains jours qui arrivent. Cette épreuve collective que nous vivons à l’échelle mondiale est encore vécue comme si j’étais en plein cauchemar et que j’allais prochainement me réveiller. Je pense à tous ces anonymes qui sont ou seront traversés par la maladie. Je pense à tous ces médecins, infirmier(e)s….ceux qui ont choisi de poursuivre leur activité professionnelle au contact des autres comme les caissier(e)s, les militaires, policier(e)s…

 

J’espère que nous verront la fin de cette épidémie assez rapidement, surtout que le confinement est parti pour durer.

 

Bon, ce soir c’est cinéma, je vais regarder un film pour me changer les idées quelque chose de léger et peut-être aussi un classique…

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jour 5 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Meilleur moral aujourd’hui. JE SUIS SORTIE COURIR!

 

Ceux qui me suivent, le savent à quel point la course à pied est essentielle à mon équilibre. J’ai couru dans mon quartier, proche de mon domicile. J’ai couru une course d’endurance de 20 minutes, puis j’ai fait des fractionnés pendant 15 minutes environ, car j’avais encore de l’énergie dans les pattes. Et bien entendu, je n’ai pas traîné dans les rues et je suis rentrée directement à mon appartement.

 

J’ai constaté que les jours se rallongent. Je veux dire que ma perception du temps est distendue. J’ai l’impression que je suis en confinement depuis 10 jours alors que ce n’est que le 5 ème jour. Mon horloge biologique se dérègle de plus en plus. Je me couche tard et me lève au bout de 6 h de sommeil.

 

Ah oui, il y a eu aujourd’hui un événement important! Amazon m’a livré! Le livreur a sonné chez moi ce matin! Nous avons échangé une phrase par le biais de la porte! C’était un truc du genre:

 

  • Bonjour Madame, c’est le livreur d’Amazon.
  • Bonjour Monsieur!
  • Je vous laisse le colis sur le paillasson!
  • Oui, Monsieur! Merci!
  • Vous êtes bien Madame Donsar?
  • Oui, Monsieur!
  • Je descends!
  • Au revoir Monsieur!

 

J’ai attendu quelques instants, puis j’ai ouvert ma porte en surveillant que mon chat ne s’échappe pas, car elle a des envies d’évasions en ce moment (serait-elle consciente du confinement?).

 

J’ai pu remarquer que la manière de prendre le colis et de le rentrer chez moi, était inhabituelle. D’abord, je l’ai pris sans gants erreur, je l’ai vite posé et me suis lavée les mains avec frénésie. Ensuite, je l’ai ouvert toujours sans gants (je sais, c’est n’importe quoi) comme-ci, il détenait une bombe. Ce paquet était petit. J’avais l’impression que c’était Noël, ou un truc du genre. Je venais juste de me faire livrer des cartouches d’encre pour mon imprimante.

 

Autres bonnes nouvelles du jour, mes notes pour ce semestre s’annoncent excellentes et ma soeur qui est abonnée à quasiment tous les journaux, magazines et e-books, elle m’a envoyé une quarantaine de liens. Par ailleurs envie de partager avec vous une publication de Libération, la rubrique « Ces gens-là ». Assez représentatif, de ce que nous vivons. Chacun se reconnaîtra…

 

Autre bonne nouvelle, le week-end du 06 mars, j’ai travaillé au Salon du Bébé et j’ai croisé énormément de monde. Sans parler de la proximité, j’ai passé des stylos de main en main. Comme-ci j’avais déjà un début raisonnement lié au coronavirus, j’avais passé ce week-end à utiliser mon gel hydroalcoolique et j’ai essayé de ne pas trop m’approcher des gens. Cela fait 15 jours maintenant. Ouf. J’ai bien conscience que je pourrais être également une porteuse saine de Covid – 19. Quoi qu’il en soit, je continue à être prudente.

 

Hier soir, j’ai regardé un vieux film qui est disponible actuellement sur la chaîne Paramount Channel, Sweet November et ce soir je vais regarder sur cette même chaîne Gatsby le magnifique – 1974, avec Robert Redford.

 

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jour 6 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Aujourd’hui, mon réveil était sympathique, j’ai reçu des vidéos marrantes et plusieurs messages drôles envoyés par des potes. Je partage avec vous cette vidéo sur le Covid-19. Le rire est tellement salutaire.

 

Depuis quelques jours, je reçois pas mal de messages, des propositions coquines. Alors, je me suis dit: « Et si on parlait un peu de sexe. ».

 

Les messages sont du genre:

 

  • Hello, ça te dit un massage? Je viens chez toi et je te masse.

Réponse: Eh gars, tu as tellement le feu dans le slip que tu n’entends pas le message qu’on te passe en boucle? RESTE CHER TOI!

ou

 

  • Eh, ça fait longtemps que je n’ai pas eu de tes news…ça te dit que je viens me confiner avec toi ce week-end?

Réponse: IDEM, RESTE CHEZ TOI!

ou encore,

 

  • Dis, si on s’envoyait quelques vidéos, histoire de rester « a life ».

Réponse: Heu.. je n’ai pas besoin de me mettre nue pour rester « a life » et rappelle-moi déjà, t’es qui, toi?

 

  • Ça va, tu t’ennuies pas trop toute seule? Je suis là, si tu as besoin, FaceTime peut nous être utile de jour comme de nuit.

C’est mon préféré, mon sauveur. Réponse: « Merci pour tant de compassion et de sollicitude, mais non merci. »

 

  • J’ai vu ta vidéo, je t’enlèverai bien ton short…En attendant, t’as pas une petite photo pour moi?

 

Réponse: « Je crois que tu t’es trompé de numéro, je ne fais pas de téléphone rose. » ( ceci dit en passant, le téléphone rose va exploser en chiffre d’affaires.)

 

Plusieurs de mes connaissances adeptes d’applications de rencontre, m’ont confié que tous leurs contacts qui étaient endormis, en réserve, se sont subitement réveillés. Tous veulent du sexe.

 

Le confinement est en train de changer la parade amoureuse. Bientôt les échanges seront du genre: « Moi vouloir prendre voir toi », mais il ne pourra plus être exprimé comme tel. Le problème est que pour en arriver là, il faut dorénavant passer par la communication. Messieurs, vous êtes en phase de discussion. Dorénavant, il va falloir communiquer avec ces dames. Fini la consommation rapide, il faut discuter, faire connaissance. Fini le bon temps, où vous disiez un truc du genre: « Moi, j’aime le contact, j’ai besoin de savoir si ça match physiquement, j’ai besoin de toucher, de boire un verre avant d’aller plus loin… ». Haha, maintenant, il faut découvrir l’autre, parler pendant des heures, écouter ses états d’âme et faire preuve d’imagination, d’inventivité pour intéresser l’autre. Le Graal va être la parade amoureuse jusqu’à la rencontre qui n’aura lieu qu’à la fin du confinement qui peut durer encore très longtemps. Je dis, messieurs et mesdames, les adeptes du plan cul, je dis: Courage. Je compatis. Facetime, Skype, Snapchat et Messenger ont pensé à vous. Aux nouvelles habitudes, nouveau langage. Du langage pour du sexe pas touche.

 

Vous pourriez me dire et toi? Et bien moi pour le moment ça va. J’évacue par le sport. Et si cela ne venait à ne plus suffire et bien, il y a la masturbation qui est très propice à ce genre de problème et si encore là, cela ne suffit toujours pas et bien, il y a Facetime, Skype, Snapchat, Messenger, WhatsApp, Tinder, Fruitz, Once, Adopteunmec, Meeting. Et merde, on est vraiment dans la M….

 

Ensuite, nous avons le cas inverse, les couples qui sont obligés d’être ensemble, de se voir tout le temps, de se supporter au point d’avoir qu’une idée en tête, partir, prendre l’air, ne plus voir la tronche de l’autre. A ceux-là, je dis de tout mon coeur: « Je compatis. » Quelle galère. « Courage à vous ». La durée du confinement mettra certainement vos nerfs à rude épreuve. Plus le confinement va durer, plus vous serez au bord du désespoir. Encore courage, surtout, si vous avez des enfants au milieu qui braillent et qui braillent et qui braillent. Courage. J’entends d’ici les cris et les larmes, l’enfer sur terre. Une copine m’a raconté aujourd’hui que son ado lui a dit: « Cool maman ce confinement, je vais pouvoir aller à la bibliothèque cet après-midi et avant je passerai à Starbucks. » Elle était complément hallucinée. Moi, ça m’a fait bien rire. Sinon, je pense aux avocats spécialisés dans le droit de la famille. Mettez à jour vos cartes de visite, beaucoup de divorce à prévoir pour l’année 2020 et pour les plus chanceux, ceux qui sont en phase lune de miel, je pense à tous les magasins spécialisés dans la puériculture, ils vont faire un bon de 20 % en vente de poussettes et doudous, d’ici le début d’année 2021.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix

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Jour 7 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Ce soir, je suis tombée sous le charme d’Edouard Philippe. Il a réussi à me faire chavirer en une seule phrase. « Vous pouvez courir autour de chez vous, 1 km pendant maximum 1h. » Il est devenu subitement mon plus grand ami, mon Dieu. Je suis sa plus grande fan. Vive Phiphi! Le sourire n’a pas quitté mes lèvres pendant tout son passage télévisé et encore une heure après.

 

Je pratique le running à raison de 3,4 fois par semaine depuis 4 ans. Je vis un confinement seule et je ne sors jamais et mon immeuble est vide! Alors, si on m’enlève la course à pied, c’est simple, je rentre en dépression et je meurs seule avec mon chat dans mon appartement parisien. En me retrouvera à moitié dévorée par mon adorable chat Pâris. Merci Monsieur le Premier ministre. Merci, de penser aux personnes sérieuses, comme moi qui ne confondent pas « pratique sportive » et « sortie faussement sportive ».

 

J’ai rendu ce soir un examen pour l’Université. Encore un. Ces 6 derniers jours ont été chargé d’émotions pour moi, et je n’avais vraiment pas envie d’entamer une nouvelle semaine de confinement, mais voilà un peu de lumière sur mon coeur. Demain, je sors courir!

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix

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P.S: Un peu de musique ce soir.

 

Jour 8 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Cette nuit, grosse insomnie pour moi, à un tel point que j’ai pris un somnifère à 4h du mat. Ce qui m’a fait me réveiller à 13h.

 

Alors, j’avais envie de fun aujourd’hui.

 

Tout d’abord, réveil musical des plus rythmés.

 

Vu que je suis seule dans cet immeuble, j’ai mis la musique à fond et j’ai chanté à tue tête. C’était cool.

 

Après un petit-déjeuner sympathique, j’ai enfilé mes baskets et je suis allée courir autour de chez moi. Un temps sublime. J’ai rencontré la police qui verbalisait çà et là. Moi, vu mon rythme de course qui était assez soutenu, au moment où nous nous sommes croisés, ils n’ont pas eu la foi de m’interpeller. J’étais dans un rythme soutenu et le visage rouge comme une tomate, dégoulinant de sueur avec une forte respiration. Je crois donc, que la raison de ma sortie était évidente pour eux. J’ai parcouru plus de 20 mins de course d’endurance et moins de 10 minutes de fractionné. Je ne me suis pas sentie vraiment en forme. Logique, je dors mal et je mange moins que d’habitude, j’ai tendance à sauter le repas du midi en ce moment.

 

Puis, j’ai eu un rendez-vous de la plus haute importance. Il me fallait rentrer et me préparer pour ce rendez-vous immanquable. J’ai pris une douche, naturellement, mais pas seulement. J’ai fait ma couleur, car mes cheveux blancs étaient beaucoup trop visibles. Je me suis épilée les jambes et les aisselles, car mes poils revendiquaient un peu trop leur bonne santé. Ils étaient soudainement longs et nombreux. Il me fallait combattre Dame Nature. Puis, j’ai fait un gommage et un masque au visage. Une fois que je me suis débarrassée de tous ces tracas, je me suis reconnue dans le miroir, le moi d’avant le confinement était là. Bon, le temps se faisait pressant, j’étais en retard à mon rendez-vous.

 

Je me suis installée en cuisine avec Pâris et j’ai dîné avec mon rendez-vous. Elle était tout à fait charmante, ce n’était pas difficile, car cette personne était apprêtée et souriante. Elle respirait la joie de vivre et le bonheur. Cette invité, n’était autre que moi. Oui, j’avais rendez-vous avec moi-même. En ce moment, je prends soin de moi et je me kiffe.

 

J’ai fait une petite introspection de ma vie cette nuit. J’avais le temps, je ne dormais pas.

 

Le bilan est bon, il est positif.

 

J’ai entrepris de reprendre mes études, en dépit de tous les sacrifices que cela demande. J’avais aucune certitude de réussite, ni dans les résultats de mes études, ni dans la suite à donner au niveau professionnel. Je suis à mi-parcours de cette aventure exceptionnelle que je vis. J’ai validé 3 semestres et le 4ème est en cours de validation. Je souhaite aller jusqu’au Master. Et pour rendre mon projet possible, j’ai changé toute ma vie. J’ai changé de région, je vis en colocation. Il m’est arrivé de cumuler travail et études, d’avoir un emploi du temps entre l’Université et mon travail de 7/7j, aucun jour off. Et je teins bon.

 

Alors, je me souviens. Je me souviens du jour où j’ai annoncé que j’allais passer des tests d’aptitude au DAEU. Je souhaitais avoir mon BAC pour accéder à l’Université de mon choix. Très peu de mes proches ont compris ma démarche. J’avais passé les tests dans 3 facultés différentes de peur de ne pas réussir. Les résultats étaient sans appel. Je validais les tests à 98%. Si bien que j’aie choisi la Sorbonne Nouvelle pour passer mon examen de DAEU A. Diplôme en poche, avec 15 de moyenne générale, une vraie satisfaction personnelle, je dois avouer. Par la suite, j’ai postulé à plusieurs universités via Parcousup pour accéder à une licence de communication. Les places sont chères, car il y en a peu. Le jour de l’ouverture du portail de Parcousup, c’est certainement, l’un des plus beaux jours de ma vie, j’avais 10 voeux et 10 oui. J’avais 10 OUI. Je n’en revenais pas. J’ai hurlé et pleuré. Des pleurs terrifiants. Quelque chose de terrible venait de quitter mon corps: « le doute ». A partir, de cet instant, j’ai cessé de douter de moi et surtout de mes capacités. Parmi les voeux, j’avais obtenu une place en Information et Communication à Panthéon Assas, ou encore une place en Communication/Lettres à Sorbonne Nouvelle, mais mes yeux étaient bloqués sur Lettres Edition Médias Audiovisuel à la Sorbonne, connue sous l’acronyme LEMA. J’ai validé mon oui en LEMA. Depuis, j’ évolue au sein de cette Université et je m’épanouis.

Pourquoi, vous racontez cela?

 

Il se trouve qu’il y a 3 mois de cela, j’ai été diagnostiquée DYSLEXIQUE.  J’ai deux formes de dyslexie assez prononcés, dysorthographie et phonologique. Je suis reconnue seulement depuis janvier comme ayant un handicap. J’ai réussi à arriver jusque là dans mon apprentissage avec un handicap qui n’était pas reconnu, ni par moi, ni par l’administration. Imaginez-vous la fatigue, les heures de travail qu’il m’a fallu accomplir ou pour produire le même travail qu’un autre étudiant sans handicap et à mon âge avec toutes les difficultés que cela implique dans un quotidien.

 

Alors, oui. Le bilan est plutôt positif et j’avais rendez-vous ce soir avec Sarah Donsar. J’avais envie de lui dire: « Merci… ».

 

Alors, si ces quelques mots vous parlent, je n’ai qu’une chose à vous dire: « A votre tour, de dire merci à votre moi. ».

 

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

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Jours 8 et 9 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Difficile d’écrire en ce moment, car les jours avancent et se ressemblent.

 

Ce soir, je pense au lendemain du confinement.

 

Comment reprendrons-nous notre vie? Aura-t-elle juste été interrompue pendant un temps ou sera-t-elle différente? Un peu comme le jour d’après. Après quoi? Après une perte d’emploi pour certains, difficulté financière pour d’autres, ou encore la perte d’un être cher.

 

Il m’est apparu évident que nous avançons dans le temps comme on avance dans un rêve ou un cauchemar. Je pense que nous en sortirons tous un peu modifiés. Je sens déjà ce changement prendre possession des êtres qui m’entourent et pourtant nous en sommes qu’au début.

 

Personnellement, je n’ai plus envie de gâcher mon temps et mon énergie. Je souhaite prendre un peu plus consciente de l’environnement qui m’entoure et être plus sélective dans mes relations, bien que je le sois déjà. J’ajouterai que je modifie l’ordre de certaines priorités qui étaient préétablies. Je souhaite aller à l’essentiel et ne plus jamais me gâcher.

 

Se connaître soi-même. Le confinement est certainement le moment idéal pour ce genre d’ introspection, bien que ce moment nous ait été imposé à tous.

 

Personnellement, je n’ai pas eu besoin du confinement pour faire cette démarche. Je l’ai fait naturellement depuis toujours, mais le confinement nous impose une forme de retraite spirituelle, surtout pour ceux qui sont seuls dans leurs appartements. Le silence envahit l’environnement, l’espace et il nous imprègne. Et si on l’écoute, on peut même l’entendre chuchoter. Aujourd’hui, il m’a chuchoté certaines choses difficiles à entendre, mais salutaires.

 

Il m’a demandé si j’étais heureuse et surtout dans quelle mesure? Il m’a demandé quelle était ma vision du bonheur? Quelles sont mes attentes? Et tout un tas d’autres questions. J’ai pu m’apercevoir que j’avais encore tant de choses à accomplir et que ma vie n’était qu’à son début, bien que techniquement, j’en suis a priori quasiment à la moitié.

 

J’ai encore tant de choses à accomplir et à offrir. Tant de choses qui m’attendent. Je suis heureuse d’avoir pu faire un constat simple, c’est que je ne rêve pas ma vie, mais que je vis mes rêves. Parfois ce n’est pas évident, mais je crois être sur le bon chemin et que ma bonne étoile me guide.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

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Jour 10 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

C’était un jour assez productif aujourd’hui, ménage à fond, ensuite une sieste et au milieu lecture. Fin d’après-midi, multiples appels téléphoniques en mode FaceTime.

 

Programme du soir un classique de Frank Capra, Vous ne l’emporterez pas avec vous.

 

Un contre rendu assez court de ma journée, car cette journée est à la fois calme et paisible, comme mon humeur.

 

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jours 11 et 12 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Il m’est devenu difficile de tenir mon journal, car je n’ai rien de bien extraordinaire à raconter. Si ce n’est qu’en ce moment, j’ai des envies d’évasion, de voyage. J’ai le désir d’entendre le bruit des vagues et de me rendre dans des pays chauds, extrêmement chauds. J’ai des envies de dépaysement et de chaleur.

 

Ah ce confinement, il me fait penser à l’Algérie, ou encore à l’Espagne. L’Italie m’attire beaucoup. J’ai envie d’aller en Sardaigne, à Florence ou en Toscane. La Grèce aussi, j’aimerais aller à Santorin. J’ai des envies de safari, un beau safari, ça serait tellement sauvage. Pas le moteur de recherche Safari mais plutôt Le Safari, celui qui m’emmène au Sud de l’Afrique, au coeur de la terre rouge. Ou encore me baigner dans des eaux cristallines à Bora Bora. Faire de la plongée sous-marine aux Seychelles.

 

Ah ce confinement, il me fait voyager. Je me vois dans le désert saharien sur le dos d’un dromadaire, inviter à boire le thé sous une tente berbère.

 

Quand je sors pour faire mes courses avec mes gants et mon masque, j’imagine qu’une voiture a été affrétée par la NASA pour venir me chercher et m’emmener, car je dois aller fouler du pied une nouvelle planète dans une galaxie lointaine.

 

Ah ce confinement…

 

J’imagine qu’en sortant de mon immeuble mon cheval Kliton m’attend pour partir au galop pendant 1h. Oui, c’est ma nouvelle activité physique individuelle. Je porte mon chapeau de cowgirl rose bonbon et mes Santiags, heu non mes baskets blanches. Il faut vivre avec son temps.

 

Ah confinement…

 

Je dois vous laisser, car j’ai rendez-vous avec mon bain, c’est Soirée Mousse ce soir et  cocktail Daiquiri avec des bougies de partout et de la musique à faire danser les plus endormis ! Padam, padam , padam…

 

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jours 13, 14 et 15 de confinement

 

Bonjour les amis,

 

Je publie un peu plus tardivement. Veuillez m’en excuser. Je ne pensais pas que mon journal de confinement soit attendu par certains comme une lecture suivie quotidiennement à créneau fixe. J’en suis flattée. Je vous remercie de me suivre et d’apprécier mes lettres ouvertes.

 

Alors, voici la suite de mon confinement.

 

Suite à ma dernière publication, j’ai reçu un coup de fil d’un proche et cette personne m’a demandé sur le ton de la plaisanterie, si j’avais acheté un cheval et si mon activité équestre se passait bien à Paris. Je lui ai répondu, évidemment que je n’avais pas de cheval et que c’était un journal qui appartenait à la fiction, du moins pour ce jour-là. Puis, elle m’a dit: « Mais alors, tu ne dis pas la vérité à tes lecteurs? »

 

Bonne question. Dire la vérité.

 

Qui la détient? Et quand et pourquoi la dire? Et à qui? Et où se situe-t-elle?

 

Par exemple, un journaliste répondrait qu’il faut traiter tout sujet en passant par les 5W: Who/Qui, What/Quoi, Where/Où, When/Quand, Why/Pourquoi.

 

La vérité prend sa source dans l’alètheia.

 

Qu’est-ce que l’alètheia? Pour faire simple, selon Platon, l’alètheia est le concept de Vérité, la parole de vérité donnée, celui qui dit vrai. En opposition à la Doxa, qui elle regroupe les opinions bonnes ou mauvaises, celles qui sont faites d’apparence.

 

D’un point de vue personnel, je suis proche de l’alètheia, humainement, je veux dire. J’ai toujours eu tendance à privilégier la vérité et j’ai souvent rejeté la doxa qui représente pour moi, une soupe à vendre au peuple pour les garder dans l’aveuglement, comme dans un système de somnambulisme à taille mondiale. Bien que, je souhaite rester libre et avoir mon propre système de penser. Le système dans lequel nous vivons est tellement verrouillé, pensé et surveillé que nous ne pouvons faire autrement que de nous y soumettre le plus souvent, mais mon esprit lui est proche de l’alètheia. Par exemple, j’ai transmis cette liberté de penser à mes enfants. Je leur ai toujours dit la vérité, je ne leur ai jamais rien caché et surtout, je leur ai appris à penser de cette manière, à aller vers leur propre chemin, même si cela allait à l’encontre de mes propres pensées, convictions, car nous sommes tous faits de préjugés. Ça n’a pas toujours été facile, mais je pense que je peux déjà me réjouir. L’alètheia est en eux, elle vit en eux. Comment? En vérifiant,  se questionnant, un peu comme mener une enquête, savoir se remettre en question et aller toujours vers la meilleure option, chercher l’épanouissement de soi et ne jamais laisser quiconque entraver cette quête. Jamais.

 

Alors, voici mon alètheia de mes deux derniers jours.

 

J’ai fait des courses, pour une semaine environ, cela m’évitera de bouger ou sortir trop souvent.

 

J’ai fait hier un marathon filmique, j’ai regardé « Rosemary’s Baby », c’était pas mal. Puis, un film qui m’a été conseillé par ma fille sur Netflix, « Kogustaki mucize ». Je vous le conseille, car il est juste hyper touchant. J’ai regardé également un épisode de « L’Homme qui valait 3 milliards ». J’avais besoin de revoir Lee Majors, alias Steve Austin, il était tellement « hot ». A une époque, il était marié à Farrah Fawcett, c’est comme-ci, on avait fait se marier Barbie et Ken. Ils étaient juste « amazing ».

 

J’ai cuisiné également, j’ai fait une tarte à la tomate-gorgonzola. J’ai pris un apéro composé de carottes et du houmous. En ce moment, j’adore le houmous. J’ai mangé également des tartines de Tarama. J’ai téléphoné à mes amis, dont un qui vit une séparation douloureuse en plein confinement, avec un retour à Paris des plus précipités. Je suis restée une grande majorité de mon temps dans mon lit. J’ai surfé sur le net à la recherche d’un emploi. Par les temps qui courent, l’espoir fait vivre. Là, je vais m’habiller, enfiler mes baskets et aller courir sous ce ciel bleu magnifique.

Je dors en ce moment 12 heures par jour. Toute la fatigue cumulée de ces derniers mois s’évapore comme un décompte, un dû à mon corps. Mes cernes ont diminué de moitié. Je me trouve rajeunie.

 

Voici une partie de la vérité de mon confinement, de mon alètheia. Et ce n’est pas très palpitant. Mon dernier journal retrace mes envies d’évasions et mes pensées intimes, bien qu’elles soient irréalisables, elles sont vraies, car elles émanent de mes pensées imaginaires dans le monde réel…

 

La partie que je ne dévoile pas, celle qui reste cachée, est volontaire de ma part. L’alètheia est une arme dangereuse, lorsqu’on ne sait pas l’utiliser. Certaines vérités doivent rester cachées à tous ou à la majorité pendant un certain temps. Le temps que cette vérité ne porte plus à conséquence. Tout ce que je peux dire, c’est que cette parole non dite me rend heureuse et c’est amplement suffisant. Alors, les plus malins vont se creuser la tête, partir sur des pistes basiques, mais cela ne sert à rien de chercher, car le bonheur est un concept abstrait. Par exemple, de savoir que j’ai fait mes courses pour un petit moment et que je ne sortirai pas de chez moi en dehors d’une activité physique, cela me rend heureuse. Peut-être que vous percevez mon opacité comme un grand secret, alors qu’il peut s’agir d’une chose infime que je décide de ne pas dévoiler aujourd’hui pour garder de la matière sur mes écrits prochains. Qui sait? Juste moi.

 

Tout le principe de l’alètheia, c’est le degré de son opacité. J’ai le pouvoir ne pas tout dévoiler et de rester opaque, puis de lever le voile et de dire: « Voici l’alètheia. ».

 

La doxa est pour moi, à la fois nécessaire et sans importance. Je m’explique. Nécessaire, car nous vivons en société, parfois, nous sommes bien obligés de nous conformer à un moule pour se fondre dans la masse et pouvoir circuler librement comme un caméléon. Sans importance, si bien que de lui donner raison sans raisonner, c’est de devenir un mouton qui bêle et avance en troupeau. La doxa est toujours à déchiffrer. L’opinion de masse est là pour nous donner un fond de vérité ou d’opacité. L’essentiel est de savoir faire le tri, de vérifier les sources et de s’informer. Être au niveau de la strate, la plus proche de la source. Un peu comme une première main après l’acquisition d’un véhicule. Même si l’on ne détient pas la vérité, faire preuve d’un sens de l’observation et de réflexion puis d’adaptation, voici le secret de la richesse. Ma richesse, je la porte en moi et je la transmets aux miens.

 

L’objectif de tous, n’est-ce pas la quête du bonheur? Mais là c’est encore un autre sujet.

 

Blague du 01 Avril:

 

Hier, j’ai reçu un mail d’Amazon me disant que je recevrais le 1er avril, masque, gants et gel pour les mains. J’ai attendu toute la journée et personne n’est venue me livrer. Je suis retournée sur le site, ma commande n’a plus de délai de livraison. Je ne savais pas qu’ Amazon est adepte des poissons d’avril. Merci pour la blague. Je ris encore… jaune…Haha.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

P.s: J’espère que ça valait le coût d’attendre pour me lire. Si c’est le cas, alors, partagez et commentez, car j’aime vous lire.

 

Jours 16,17,18,19 de confinement

 

Bonjour les amis.

 

Oui, je sais je me fais de plus en plus longue dans l’attente d’être lue, mais c’est le principe du journal. On écrit quand on en éprouve le besoin, non?

 

Le moral n’est pas au beau fixe. Je suis dans le creux de la vague du confinement. Je me referme sur moi-même et j’ai envie de parler à personne. Pourquoi? Parce que les êtres que j’aime me manquent. Tout le monde connaît l’expression: « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. » C’est un poème de Lamartine.

 

Voici ce qu’il a écrit au  début du XIX ème siècle:

L’isolement

Souvent sur la montagne, à l’ombre du vieux chêne,

Au coucher du soleil, tristement je m’assieds ;

Je promène au hasard mes regards sur la plaine,

Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes ;

Il serpente, et s’enfonce en un lointain obscur ;

Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes

Où l’étoile du soir se lève dans l’azur.

Au sommet de ces monts couronnés de bois sombres,

Le crépuscule encor jette un dernier rayon,

Et le char vaporeux de la reine des ombres

Monte, et blanchit déjà les bords de l’horizon.

Cependant, s’élançant de la flèche gothique,

Un son religieux se répand dans les airs,

Le voyageur s’arrête, et la cloche rustique

Aux derniers bruits du jour mêle de saints concerts.

Mais à ces doux tableaux mon âme indifférente

N’éprouve devant eux ni charme ni transports,

Je contemple la terre ainsi qu’une ombre errante :

Le soleil des vivants n’échauffe plus les morts.

De colline en colline en vain portant ma vue,

Du sud à l’aquilon, de l’aurore au couchant,

Je parcours tous les points de l’immense étendue,

Et je dis : « Nulle part le bonheur ne m’attend. »

Que me font ces vallons, ces palais, ces chaumières,

Vains objets dont pour moi le charme est envolé ?

Fleuves, rochers, forêts, solitudes si chères,

Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé.

Que le tour du soleil ou commence ou s’achève,

D’un oeil indifférent je le suis dans son cours ;

En un ciel sombre ou pur qu’il se couche ou se lève,

Qu’importe le soleil ? je n’attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,

Mes yeux verraient partout le vide et les déserts ;

Je ne désire rien de tout ce qu’il éclaire,

Je ne demande rien à l’immense univers.

Mais peut-être au-delà des bornes de sa sphère,

Lieux où le vrai soleil éclaire d’autres cieux,

Si je pouvais laisser ma dépouille à la terre,

Ce que j’ai tant rêvé paraîtrait à mes yeux !

Là, je m’enivrerais à la source où j’aspire ;

Là, je retrouverais et l’espoir et l’amour,

Et ce bien idéal que toute âme désire,

Et qui n’a pas de nom au terrestre séjour !

Que ne puis-je, porté sur le char de l’Aurore,

Vague objet de mes vœux, m’élancer jusqu’à toi !

Sur la terre d’exil pourquoi restè-je encore ?

Il n’est rien de commun entre la terre et moi.

Quand la feuille des bois tombe dans la prairie,

Le vent du soir s’élève et l’arrache aux vallons ;

Et moi, je suis semblable à la feuille flétrie :

Emportez-moi comme elle, orageux aquilons !

Alphonse de Lamartine

 

Je me sens comme ce poème, isolée, seule et loin des êtres qui me sont chers. Je n’ai pas envie de faire semblant et de vous parler encore de Houmous et de carottes.

 

Voici les nouvelles de ces derniers jours.

 

Une amie m’a téléphoné pour m’annoncer la mort de sa belle-mère dans un EHPAD, puis une heure plus tard, une autre amie m’a contacté pour m’annoncer qu’elle attendait un enfant, un enfant surprise, pas prévu. Le même jour, une mort et la création d’une vie. Les voies du seigneur sont impénétrables.

 

Je suis allée courir et j’ai pu constater que les coureurs du confinement sont enfin restés chez eux. Merci! Je croise que des coureurs aguerris, ceux qui sortent vraiment pour courir. Vous savez comment je reconnais le coureur du confinement? Il racle ses pieds au sol, il court en jean et plus lentement que ma grand-mère morte. Paix à son âme.

 

En revanche, il y a encore beaucoup trop de badauds et généralement, ce sont les personnes âgées. Vous voulez mourir? C’est quoi tous ces vieux qui sortent et se promènent? J’ai l’impression que lorsqu’on devient vieux, on devient aussi un hors-la-loi. Ils sont tous rebelles! Ils sont tellement proches de la mort, qu’on dirait qu’ils aiment flirter avec elle. Ils sont là par milliers, ils se promènent, puis s’assoient sur un banc et prennent le soleil, puis se lèvent avec leur caddie vide et vont acheter une demi-baguette pour ressortir le soir même et racheter une autre de demi-baguette. Est-ce du courage ou de l’inconscience ? Je me pose vraiment la question.

 

Aujourd’hui, j’ai fait mon ménage. Wahou, c’était le pied.

 

Hier, j’ai regardé Les Sept Samouraïs, de 1954, Akira Kurosawa. Franchement, je n’aurais pas pensé, mais j’ai vraiment aimé ce film. Il a quelque chose d’unique. A un moment dans le dialogue, j’ai trouvée une réplique intéressante. L’ancien du village dit ceci: « On se soucie de sa barbe, alors que sa tête ne tient qu’à un fil ! » J’ai juste adoré! C’est tellement vrai et aujourd’hui plus que jamais. Un vrai bijou de citations.

 

Je me pose des questions sur mon quartier. Déjà, où sont passés les habitants de mon immeuble? Ils ont tous un lieu de repli dans le sud de la France? Cet exode massif m’a finalement mis en sureté. Ben oui, les Parisiens sont dans le sud, Paris s’est vidée, donc moins de risque de contagion. A la guerre comme à la guerre. Je suis restée et j’observe et je constate.

 

Ensuite, dans l’immeuble d’en face, je vois souvent un mec qui boit un truc à sa fenêtre en me matant. C’est gênant. Alors, je le mate aussi. C’est gênant.

 

Le pire reste sa voisine du dessus, qui me regarde en t-shirt-culotte et je la regarde en t-shirt-culotte. Je n’ose pas la saluer, elle va me prendre pour une dingue. Alors, on reste là, on se regarde un peu, l’air de rien, on se regarde, mais pas vraiment, mais on se regarde quand même. Nos pensées doivent être semblables, un truc du genre: « T’es en confinement, tu traînes en culotte comme moi… » Voisines de culottes.

Bon confinement à vous aussi.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Jours 20,21,22,23,24 et 25 de confinement

 

Bonsoir tous,

 

Cela fait un moment que je n’ai pas écrit. Je sais.

 

J’ai multiplié les conversations téléphoniques avec mes amis et proches. Le bilan est simple, les gens commencent à sérieusement en avoir marre du confinement. Ils craquent chacun à leur manière. Dans le lot, certains vivent des situations improbables.

 

Un de mes amis s’est fait jeter à la rue par sa copine et se retrouve en difficulté.

 

Une autre de mes connaissances a contracté la Rubéole et enceinte en prime, juste après l’annonce du décès de son grand-père. Oui, je sais. C’est dur. Elle cumule, la pauvre.

 

Une autre de mes connaissances n’est jamais sortie depuis le début du confinement, puis  il y a deux jours de cela, elle a craqué à 3h du matin. Elle décide de sortir, de se promener dans les rues, pour finalement grimper à un grillage, s’insérer dans un parc public, s’allonger dans l’herbe et regarder les étoiles pendant au moins 1h. Elle m’a également proposé de venir chez moi et fêter le Lundi de Pâques.

 

Une autre de mes copines a la fièvre acheteuse. Elle a notamment décidé de démonter les portes, repeindre son appartement, changer tous les rideaux, acheter un bureau, vider tous les placards, pour les remplir à nouveau….

 

Les mecs pètent des plombs à cause de leurs cheveux. Un de mes amis s’est tondu la tête.

 

Mon chat aussi est bizarre. En ce moment, sans raison apparente, elle me mordille les chevilles.

 

Moi, de mon côté, mon pétage de plomb se traduit de multiples façons. Stories Instagram disjonctées, manque de sérieux actuel dans mon travail et j’oscille entre des journées où je  ne souhaite parler à personne et des journées de standard téléphonique. Et j’ajouterais que je suis stressée, car les êtres que j’aime me manquent horriblement, terriblement. Je rêve de les voir, les prendre dans mes bras et les embrasser.

 

Depuis qu’Anne Hidalgo a restreint le sport. Je suis encore plus déprimée, je ne valide pas du tout cette décision d’interdire toute activité physique de 10h à 19h. À 19h01 tous les sportifs envahissent les rues, c’est pire qu’avant.

 

J’ai pris la décision de me discipliner à compter de demain. À partir de demain, je vais travailler plus sérieusement. Heureusement que la série Friends égaie mes soirées. Je ne m’en lasse pas.

 

Courage à tous. Nous devons tenir bon, pas le choix.

 

Petite citation personnelle: « France est à moi, ce que moi, je suis. Son grand amour. »

 

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

P.s.: Depuis mon journal sur mes voisins d’en face, je ne vois plus personne. Les volets sont baissés depuis plusieurs jours… Je ne vois plus ma voisine en culotte. Mon univers est encore plus restreint.

 

Jour 26 de confinement

 

Bonsoir les amis,

 

Ces derniers temps, plusieurs personnes, plus ou moins proches de moi, m’ont fait savoir qu’elles me lisent et apprécient mon journal de confinement.

 

Alors, il est temps de faire des petites dédicaces:

 

À toi, ma mère, qui me lit. Reste bien en sécurité chez toi. Toi qui entends le bruit des vagues qui cognent à ta fenêtre avec un soleil des plus rayonnants. Je t’imagine mangeant de bonnes tielles sétoises.

 

À toi, mon professeur. Tu me suis et me soutiens depuis le début dans ma grande aventure Universitaire. Benjamin n’est jamais bien loin! Merci de continuer à me lire.

 

À toi, mon lecteur inconnu, celui qui prend de multiples visages, pour me faire savoir qu’il apprécie ce journal et le suis depuis son début. C’est-à-dire vous tous. Merci de m’écrire et de me faire partager vos émotions.

 

Aujourd’hui, j’ai dormi. Une véritable marmotte. Je me suis levée à 10h, puis j’ai passé mon temps au téléphone à me marrer avec une copine.

 

Les sujets de cette conversation étaient: les enfants qui nous fliquent sur les réseaux, téléphones. On ne peut plus rien faire sans être surveillées par eux. Le monde à l’envers.  Nos enfants surveillent nos conversations téléphoniques, à qui on parle et combien de temps, nos stories Instagram sont passées au crible. Tout est sujet à polémique. Ben oui, être une jeune maman a des avantages, mais aussi des inconvénients (au cas où, vous me lisez: « On vous aime. Bien que vous disiez ne pas lire mon journal, je tiens à préciser que la suite n’est pas pour vous, mes chéris. Vous êtes prévenus. » ). Les mères n’ont plus de liberté.

 

Ensuite, notre conversation a évidemment dévié sur les mecs. Évidemment, on ne va pas se mentir. Une conversation entre copines sans le fameux sujet « mec », manque assez vite de saveur. Ah, les mecs et leurs bizarreries! Un sujet tellement intéressant et riche. On se questionnait sur l’une d’entre elles. Le mec qui t’appelle au milieu de la nuit, genre à 5h du mat. Pourquoi ? Ont-ils des démangeaisons soudaines qui les poussent à nous contacter ? Elle dort peu, car elle répond. Quelle erreur. De mon côté, cela fait des années que mon téléphone est en « mode avion » quand je dors, au moins j’évite tout réveil abusif au milieu de la nuit.

 

Au bout de 2h de conversation, j’étais tellement épuisée  d’avoir parlé que je suis retournée me coucher. Je me suis réveillée à 17h, en me souvenant que je me suis faite une promesse à moi-même: DE TRAVAILLER MES COURS. Alors, de 17h30 environ jusqu’à 22h, j’ai travaillé mes cours d’anglais.

 

Vous souvenez-vous de mon pote en galère ? Viré par sa copine…Il a enfin réussi à revenir à Paris. Il me fait l’effet d’un rescapé. C’est un blessé de guerre, mais celle d’un autre genre, celle de l’amour. Ah l’amour et ses déboires.

Je regarde assez souvent les offres d’emploi. J’ai besoin de travailler de juin à septembre et j’ai l’impression que de trouver un bon job, ça ne va pas être de la tarte.

Petite citation personnelle: « Je vois tout, même l’inavouable et le méprisable. »

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour es autres et la paix.

 

P.s: J’ai lu le Journal Du Dimanche, aujourd’hui. Un article assez démoralisant annonce que notre président de la République Emmanuel Macron va certainement prolonger le confinement jusqu’à fin mai.

Je joins une petite vidéo pour se marrer comme toujours.

 

Jours 27,28,29 et 30 de confinement

 

Bonsoir à tous,

 

Me revoilà avec des nouvelles fraîches. Des nouvelles directement tombées de l’Élysée. À partir du 11 mai, le déconfinement démarre. Vous le saviez déjà? Ok. Je vois. Je ne vous apprends rien, mais saviez-vous que les rues sont pleines, depuis l’allocution de Macron de ce lundi? Les gens ont en marre, ils sortent. J’en ai marre aussi. Lundi j’étais devant ma télévision et quand il a annoncé le 11 mai, je n’ai pas réagi. En revanche, deux heures plus tard, je pleurais. Le 11 mai, c’est à la fois proche et lointain. En réalité, cette nouvelle démoralise les troupes et suscite de l’incompréhension. Après le 11 mai…Quelle sera notre nouvelle vie? A quoi ressemblera-t-elle ?

 

Alors, je souhaite me focalise, ce soir sur un problème rencontré par tous. Je pourrais parler d’emploi, de crèche ou de transport, mais je préfère vous parler de problèmes capillaires et de poils. C’est important le poil, non? Et les cheveux, il s’agit de notre tête quand même. C’est un vrai problème.

Pour les hommes, le problème capillaire est devenu, une source d’angoisse. À chaque homme son style:

 

  • L’homo des cavernes : Certains d’entre eux ont décidé de tout laisser pousser, cheveux et barbe. Le genre homme viril, homme des cavernes, retour aux sources,  au mâle à l’état pur. Celui-là se caresse la barbe, il découvre une partie de sa masculinité qu’il avait mise de côté. Ses cheveux, il commence à les dompter, ayant atteint une longueur suffisante pour être coiffée. Chabal, le retour. Il laisse reposer sa peau, il se satisfait de ses poils bien qu’au début du confinement, ses mêmes poils le déprimaient. Il se reconnecte avec son intime. Il s’est plu à se voir ainsi, alors, il a repris le sport et commence à faire attention à son apparence pour son après confinement. Un retour à la vie civilisée, comme un après Koh-Lanta.

 

  • Le discipliné: Celui-ci essaie de maitriser tant bien que mal la repousse. Il s’efforce de se raser la barbe, de ne rien laisser dépasser, pas un poil, être dans le contrôle de sa repousse. Celle-ci représente pour lui une forme de laisser-aller. Être prêt à interagir avec le monde extérieur à tout instant. Il déteste ses cheveux. Son seul souhait après le confinement est de se rendre dans un salon et de se faire une coupe ultra courte. Une manière de reprendre la maitrise de son apparence. Il déteste le changement et il se rassure dans l’immobile, le visible et le commun. Son slogan : « La stabilité est valeur sûre. ». Celui-là, il faut le surprendre un peu, ça ne lui ferait pas de mal.

 

  • Le Rock and roll : Pas compliqué. Il a chopé une tondeuse. Il a la boule à zéro. Pas grave, ça repoussera. En attendant, ras-le-bol d’une chevelure qu’il ne pouvait maîtriser. Avec la tondeuse, il redevient le maître et la solution la plus radicale, lui semblait la plus logique. Barbe au choix, tant qu’il peut lui donner une forme, elle peut être tolérée. Il est reconnaissable par son attitude, tellement assumée. Il est là où on ne l’attend pas, toujours en mouvement… Et ben, j’ai encore perdu sa trace… Où est-il? …Ah, le voilà. Il drague une « minette »  de son balcon. Tout fier de lui montrer qu’il s’est rasé le crâne…

 

  • L’humoriste: Chaque jour, il invente une nouvelle coiffure et s’en amuse. Des couettes, du gel, un serre-tête, une perruque, un chouchou, des pinces…. Il prend des photos et les rend virales pour faire rire enfant et adulte, collègue et ami, voisin et famille. Comment vit-il le confinement? Comme un humoriste. Il fait rire la galerie, mais il en a bien marre de ne pas pouvoir sauter à la corde à sauter, dans un parc en plein air ou de boire une bière avec ses potes. La barbe, très peu pour lui ou alors une petite de 3 jours, pas plus, qu’il garde quand il en a marre de jouer à l’humoriste. Un gros câlin mesdames, un gros câlin, pour celui-là.

Pour les femmes, le problème se situe ailleurs.

Parlons peu, parlons bien.

Les poils pubiens. 30 jours de repousse de poils ! Oh mon Dieu. Nous sommes face à un problème national majeur complément tabou! Moi, j’en parle!

L’angoisse. Que faisons-nous de nos poils ??????

À chaque femme, sa solution:

 

  • La femme des cavernes: Elle a l’habitude de laisser ses poils vivre et survivre, donc le confinement ne change rien à ses habitudes. Elle adore son jardin en jachère. Sauf pour certaines qui ont pris la décision de laisser la repousse le temps du confinement, puis foncer dans un institut pour se faire épiler, or celles-ci ne pensaient pas que Macron aller rajouter 30 jours de repousses pubiennes. Oups ! 30 jours de plus sans épilation et elles ne les quitteront peut-être plus jamais. Vive le poil ! Une petite coupe aux ciseaux par ici, des bigoudis par là. Aller un peu d’engrais pour revigorer le tout. Ben quoi? N’avez vous jamais joué à la coiffeuse aux poils?

 

  • La nudiste: Elle n’aime pas le poil. Le poil est une erreur de la nature pour elle. Il cache son mini-elle. Sa version off, sa féminité à son image, sans fard et en toute intimité sans timidité. Qu’utilise-t-elle? Rasoir, cire, crème épilatoire??? Peu importe! Elle est en confinement bordel! Elle prendra tout ce qui lui tombe sous la main pour préserver sa piste de danse. Elle est en crise, parce que son confinement, elle le vit seule et les poils, ça va 5 minutes, elle veut revoir sa chauve-attitude. Elle pleure. Elle rêve à la réouverture des instituts de beauté. Elle est nostalgique. Son esthéticienne lui manque. Que fait-elle, où vit-elle? Peut-être qu’elle peut venir à domicile? Stop… Ressaisis-toi! Je compatis…snif.

 

  • La mixte: Et oui. Pourquoi devoir choisir? Pourquoi blanc ou noir? Pour, avec ou sans poils ?  Elle aime les deux. Alors, elle garde les deux. En général, c’est le fameux ticket de métro. Le ticket lui rappelle qu’elle maîtrise la situation. Elle est en accord avec les différents genres. Elle gagne à tous les coups. Confinement ou pas confinement, le ticket doit survivre, c’est une question de principe. Le ticket, en toutes circonstances, est l’assurance d’une relation réussie entre le corps et l’esprit. Whaou, Bouddha est passé par là.

 

  • La libre: Elle n’a pas de genre type. Elle s’adapte et fonctionne, selon ses envies. Elle peut changer de catégorie comme de mec. Elle est libre dans sa tête et avec son corps. Son corps ressemble à son état d’esprit du moment. Les commentaires sur ses choix pubiens n’ont aucune importance. Elle ne les entend pas. Elle fait mine de les entendre, mais s’en fiche totalement. Elle vit sa liberté pleinement. Les codes, la tendance, les envies… n’ont aucune emprise sur elle. Elle est la réincarnation de la liberté. À la fois, elle surprend et étonnera toujours. Elle est si insaisissable. Elle rayonne et ne laisse personne indifférent. Quelle femme! Un vrai  caméléon.

 

Vous remarquerez que pour la femme, je ne me suis pas attardée sur l’aspect capillaire bien qu’il soit tout aussi important, mais nous devons reconnaître que pour la majorité d’entre nous, cela reste gérable en période de confinement.

 

Alors, à l’heure où tous les Français se posent des questions graves sur l’après-confinement. Je demande une réponse à cette question qui nous inquiète tous? À quand la réouverture des coiffeurs et des instituts de beauté?

 

Citation personnelle: « Pousse petite branche, tu deviendras un joli petit arbre pour qu’on puisse enfin te raser. »

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

P.s.: Météo locale. Paris 17 avril 2020, grand soleil 24°C l’après-midi. Masques, gants et t-shirts obligatoires. Lunettes de soleil recommandées. Covid-19 crame en plein soleil. Prévisions à venir: Été des plus chauds avec la complète disparition du virus des radars solaires… Chaleur et boissons fraiches…Un été avec amourettes de vacances à la clé. Brossez vos poils!

 

Jours 31,32 et 33 de confinement

Bonsoir les amis,

Vous avez été nombreux à aimer mon dernier article et vous êtes de plus en plus nombreux à suivre ma page. Merci!

Ce soir, je vous écris en prosodie mon confinement de ces derniers jours…

Lasse,

Je suis lasse,

Lasse de ce silence,

Qui cogne dans mes oreilles.

Mes acouphènes, mon univers fait de violoncelles.

Je suis attaquée par ce sifflement qui me lacère.

Hélas, je ne puis m’en défaire.

Je suis oppressée,

Oppressée par mon confinement,

emprisonnée dans mon appartement.

Je suis dans une boîte, désoeuvrée,

Face à mon pire ennemi, je me débats comme un Horla.

Hélas, je ne puis m’évader de là.

Je suis fatiguée,

Fatiguée par mon repos,

Qui pèse sur mon corps, ce bourreau.

Je le traîne comme une maladie désirée.

Allongée, endormie, rien n’y fait.

Hélas, je ne puis l’éviter.

Je suis pensive,

Pensive, jour et nuit, nuit et jour,

Sans cesse. Il faut que cela cesse son tour de vautour.

La paranoïa me guette,

Je la bats d’un revers, pauvre bête

Hélas, chaque jour la bête s’entête.

Je suis connectée,

Connectée aux médias. Hébétée par ma télé.

Mon téléphone est ma survie,

Mon ordinateur est le lien qui nous unit,

Sans quoi, je ne pourrais vous écrire.

Hélas, je ne puis l’éviter sans dépérir.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Citation personnelle: « Regarde devant toi. Encore. Encore. Avec plus de précision. Encore. Encore. Ton projet est juste là. Regarde sous tes pieds. Maintenant avance et donne-lui corps. »

 

Jours 34,35 et 36 de confinement

 

Bonsoir à vous tous.

 

Notre cercle s’agrandit à ma grande surprise. Vous êtes plus de 600 abonnés à me suivre et à me lire régulièrement.

 

Je suis vraiment touchée par l’intérêt que ma page suscite. Pour une poignée de gens, cela peut sembler anodin d’écrire et de créer un blog. Ce n’est pas mon cas. Il m’a fallu un certain temps de réflexion. Je voulais écrire et partager mes écrits, mais pas seulement pour le faire, non je voulais partager quelque chose de personnel et d’utile, qui aurait sa propre signature, ma propre signature intellectuelle. Le courage est nécessaire, car s’exposer est un exercice difficile. Il n’est pas naturel de le faire. C’est bien connu: « Pour vivre heureux, vivons cachés. »

 

Comment vous dire, Merci. En réalité je le fais de bien des façons. Par exemple, saviez-vous que je déteste mon image. Faire une vidéo de ma personne est un vrai témoignage d’amour, un cadeau, car je vais au-delà de mon confort. Personne ne me l’impose ou me le demande, alors pourquoi le faire?

 

Je le fais pour vous, je m’expose pour vous, je m’offre à vous. Je vous offre une partie de moi. Dans quel but?

 

Pour partager avec vous des notions de vie, un vécu, un savoir, un questionnement, une recherche, un plaisir, une joie, un rire, des rires, une réponse, un engagement, une relation, un lien, une ouverture, une existence, un sens, des sens, une émotion, des émotions, une présence, une absence, une écriture, des écritures, une lecture, des lectures, un univers, le mien, une implication, un devoir, un exercice, du bonheur, un coup de gueule, une liberté, et bien d’autres…mais surtout de la générosité.

 

Merci à tous ceux qui prennent le temps de m’écrire des messages. Je ne réponds pas toujours, mais j’essaie dans la mesure du possible de vous répondre.

 

Parmi les messages que je reçois, un sujet est assez récurrent ces derniers temps: PARIS. Paris, en temps de confinement, interroge et intéresse.

 

En guise de réponse, je vous joins quelques lignes d’un de mes écrits dans le cadre de mon travail d’étudiante qui parle de Paris et de l’amour que je lui témoigne.

 

Le plaisir de revoir Paris s’animer me donne envie d’aller me perdre dans cette « rue industrielle » toute jeune soit elle entre « la rue Aumont-Thiéville et l’avenue des Ternes ». Je vais de ce pas à sa rencontre, comme on va à la rencontre d’un poète, pour qui les briques ont parlé, ont donné par sa jeune existence, la vérité d’un modernisme déjà faisant partie d’un passé fraîchement bâti et bientôt détruit. Rien ne pourra lui donner une éternité dans le mouvement que prend ce siècle qui construit et détruit tout dans son passage pour reconstruire à nouveau. Le monde d’hier mon ami est le monde de demain sous un tas de poussière. « Le troupeau des ponts » et « les troupeaux d’autobus » sont les seuls sur lesquels « La Bergère » tisse sa laine. Elle nous habite avec « ses prospectus, ses catalogues et ses journaux ». Comme toute bonne bergère, elle a un Sacré Coeur, elle ira prier à Montmartre pour ensuite se perdre à Notre-Dame. Et alors peut-être serez-vous moins honteux par cet amour dont vous souffrez et doutez tant.

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Merci à vous de me lire.

Avec toute mon amitié,

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

 

Citation personnelle: « J’y suis née, tu m’as accueilli, tu m’as aimé, je t’ai trahi, alors je t’ai fui, loin de toi, chez cette mer qui calme mes plaies. Puis, je t’ai rêvé, pensé, j’ai tout fait pour t’oublier, mais rien n’y fait. Alors, je suis revenue, je t’ai vu comme je te revois pour la toute première fois et je suis toujours aussi fou, aussi folle de toi: Paris. »

 

Suite et Fin du journal du confinement, 55 jours.

Bonjour à tous,

 

Nous y sommes, nous pouvons enfin sortir, avoir un peu plus de liberté dans nos déplacements.

 

Je suis en période de partiels. Pour moi, le déconfinement n’a pas encore commencé. Je dois rester concentrée, studieuse encore quelques jours et j’aurai enfin terminé mes examens (ce qui explique pourquoi j’ai peu écrit ces derniers temps).

 

Ces derniers jours ne m’ont pas semblé difficiles à vivre. Je me suis habituée au confinement. La vie va reprendre son cours comme toujours. Je suis plus en questionnement sur la suite du déconfinement. À quand le reconfinement, car reconfinement il y aura tant que le remède du Covid-19 ne sera pas trouvé (pessimiste ou réaliste ?). Je me prépare à vivre ce déconfinement comme un entre-deux confinements. Je pronostique un reconfinement d’ici septembre/octobre.

 

Aujourd’hui, je me suis rendue chez le dentiste. Visite qui sera poursuivie par deux autres visites. Pour cela, j’ai dû prendre le bus, bien qu’il était plutôt vide, d’un point de vue statistique, cette journée de déplacement était mon jour le plus à risque depuis deux mois. J’ai croisé pas mal de monde sans masque (une aberration).

 

Mon programme post confinement est simple, finir mes partiels, chercher un travail pour cet été (je sens que de trouver un emploi en cette période va être très très compliqué).

 

Bilan confinement:

 

Mon chat ne me quitte plus. Elle ne peut plus se passer de moi (et moi d’elle). Je vais enfin voir mes proches autrement qu’en FaceTime. J’ai tenu un journal confinement (impensable). Mon désir d’écriture se concrétise. J’ai fini par apprécier la solitude, mais je confirme, j’aime les gens, la vie. J’ai des envies d’évasions comme jamais (bon là, j’annonce rien d’original, nous en avons tous envie) !

 

Restez prudent pour vous, vos proches. Cette maladie se propage par ricochet.

Encore merci de me lire et de me suivre.

Sarah Donsar

Vive la vie, l’amour des autres et la paix.

P.S : Je quitte ce journal de confinement en musique. « Voyage Voyage » de Desireless

Ce journal a été publié sur ma page Facebook Sarah Donsar Blog. Toutes les illustrations annexes y figurent.

 

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