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Christophe Carrière
Je partage avec vous une partie de la transcription de l’interview de Christophe Carrière.
S.D. : Etiez- vous passionné de cinéma dès vos débuts?
C.C. : Ah, oui. Oui. (Avec enthousiasme) J’avais vraiment ça dans le sang. (Il réfléchit) Mais je ne voulais pas être journaliste à la base. Evidemment, comme tout le monde, je me disais, je vais être réalisateur. Petit à petit, j’étais tellement obsédé par mon journal, j’ai essayé de tenir la tête hors de l’eau et puis après nous avons déposé le bilan. S’en est suivi six mois de carence où j’ai été attaché de presse pour une entreprise vidéo. Durant ces années, j’ai connu beaucoup de monde, dont des journalistes qui écrivaient pour mon canard, mais gratuitement. Jean-François Bizot, patron d’Actuel et de Radio Nova, souhaitait créer Nova Mag. J’ai passé un entretien, nous étions trois concurrents. J’ai obtenu le poste. En parallèle, une nouvelle équipe est arrivée à Première. Un ami m’a téléphoné et m’a tenu informé qu’ils recherchaient des passionnés du cinéma. Je me suis présenté et je leur ai proposé des sujets dont un qui a fait mouche. Dans les films, vous avez toujours des deuxièmes et troisièmes rôles, nous connaissons leurs visages par coeur, mais nous ne savons jamais comment ils s’appellent.
S.D. : C’est vrai.
C.C. : Le sujet s’appelait, On ne sait jamais comment ils s’appellent. Et un second sujet, sur les films des débuts de carrière des comédiens qu’ils préfèreraient oublier. Alain Kruger m’a dit: « Ce ne sont pas des sujets, mais des rubriques. » Je venais de décrocher deux rubriques mensuelles à Première qui était à l’époque le plus grand magazine de cinéma.
S.D. : Les propos que vous m’expliquez sont-ils toujours d’actualité ou sont-ils liés à une époque révolue?
C.C. : Evidemment, c’est toujours d’actualité, les moyens ne sont plus les mêmes, le « print », c’est dépassé, mais il existe encore. Si c’était à refaire aujourd’hui, je le ferais sur le web, je créerai un blog que j’alimenterai tous les jours. Et je me battrais pour avoir des informations, mais le support serait le web et plus le « print ».
S.D. : Avez-vous toujours été journaliste spécialisé, critique de cinéma ?
C.C. : Critique cinéma n’est pas un métier.
S.D. : Ce n’est pas un métier ? (Surprise)
C.C. : Le métier c’est journaliste cinéma, parce que sinon je vous renvoie à la phrase de François Truffaut qui disait : « Dans la vie, on a deux métiers, le sien et critique de cinéma. ». De la même manière que vous avez soixante-huit millions de sélectionneurs de l’équipe de France dans le pays.
S.D. : N’êtes-vous pas spécialisé ?
C.C. : Je suis spécialisé dans le cinéma, je suis journaliste, mais critique si vous voulez … (Il fait une pause).
S.D. : Est-ce réducteur ?
C.C. : Oui ! (Avec conviction.) Parce que critique fait partie du travail, c’est un plus et non la base de l’emploi. S’il fallait résumer mon métier, apporter des informations, car interviewer un comédien tout le monde sait faire, alors qu’apporter des idées intéressantes est plus important.
S.D.: Pouvons-nous vivre de ce métier ?
C.C. : Oh là, au début c’est compliqué. Le salaire n’est pas élevé au départ. Lorsque je suis arrivé à Première, je pigeais également pour d’autres magazines: Paris Match, Elle, New Look, Le Journal de Mickey.
S.D. : Comment se sont déroulés vos débuts à la télévision ?
C.C. : Sabrina Azoulay produit Entrée libre et elle me propose de présenter les films qui passaient sur Paris Première. Trois fois par semaine, je racontais une anecdote sur le film. Ensuite, j’ai fait des débats occasionnels sur E télé ou d’autres chaînes, mais ce n’était pas régulier. Mon amie Virginie Foucault était associée à Cyril Hanouna, ils m’ont proposé de devenir chroniqueur dans Touche pas à mon poste.
Christophe Carrière, je te remercie d’avoir accepté de me rencontrer. Ton métier te demande une certaine visibilité avec l’émission TPMP (Touche pas à mon poste), et moi, je te demande de m’ouvrir la porte de tes secrets, alors que nous venons de nous rencontrer. Je tiens à remercier également, mon agent *David Vatinet qui a eu la gentillesse de nous mettre en relation.
Photo et article : Sarah Donsar
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