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La Solitude, un mal pour un bien
La Solitude
Voici un sujet qui m’inspire. Qui n’a jamais rencontré Madame Solitude ?
Moi, je l’ai déjà croisée plusieurs fois dans ma vie. Avant, elle m’effrayait. Je m’arrangeais toujours pour ne jamais la fréquenter trop longtemps, car dès qu’elle me tenait compagnie, le même phénomène se produisait : je me sentais mal.
Cette émotion que je dois dompter est la solitude. On parle souvent des PEURS, mais la solitude est un sentiment que je dois apprendre à apprivoiser, comme on apprivoise un démon sorti de l’enfer ou encore comme un enfant qui combat chaque nuit le monstre tapi dans l’ombre sous son lit.
Apprendre à l’apprécier, voilà la solution, car la solitude peut même être d’une compagnie chaleureuse une fois qu’on a dépassé le stade de la terreur. Booouuuuu !
Peut-on vivre heureux avec sa solitude ?
Oui, « SA » solitude, car chacun a une vision personnelle de la solitude. Le principe de solitude est différent selon les personnes, mais finalement, nous sommes réellement seuls avec « l’autre ».
Qui est l’autre ? L’autre, c’est notre conscience, qui généralement se manifeste quand la solitude est là. Elles sont potes toutes les deux, comme cul et chemise.
Mon combat à moi est ma solitude.
Je dois apprendre à aller à sa rencontre, à l’aimer même. Pour moi qui suis tellement entourée et sociable, ce n’est pas une chose facile.
La solitude est appréciée et aimée de tous lorsqu’on l’a choisie et qu’on a demandé sa présence, mais lorsqu’elle décide de venir alors qu’on ne l’a pas invitée ! Aïe, Aïe, Aïe !
Là, c’est désagréable et cela peut devenir effrayant. Le plus important, c’est de ne pas se laisser dériver avec elle, de ne pas la laisser mener sa barque, car c’est le naufrage assuré !
Voici un exemple d’un moment typique où la solitude aime frapper.
Imaginez, vous venez de vous faire lâchement larguer par un pauvre type avec qui vous aviez bâti un quotidien à deux. Ce qui veut dire qu’en plus du choc et du chagrin – oui, car généralement quand un pauvre type agit, c’est toujours soudain et brutal, puisque c’est un pauvre type ! – malheureusement, cette solitude se ramène soudainement dans votre vie et vous accompagne dans ce moment, disons-le, de SOLITUDE. Dans ces moments-là, même les autres ne peuvent pas combler le vide où la solitude règne en maître. Non, non.
Alors, c’est un moment lamentable à passer que parfois, des personnes ont du mal à surmonter, car la solitude crée un sentiment de repli sur soi qui peut être fatal. Mais pas de panique, c’est qu’un état passager ! Oui madame, oui monsieur ! Il faut l’accepter, lui tendre les bras même. En réalité, elle crie un message dans ces moments-là que peu d’entre nous entendent.
Elle murmure : « Il est temps pour toi de te découvrir, de t’apprécier et de t’aimer. »
Oui, car elle est accompagnée par notre conscience, cet autre dans le miroir qui est devenu ma quête, mon combat.
Je dois apprendre à vivre avec elle, à vivre avec l’autre dans le miroir, mon propre reflet.
La solitude est devenue pour moi une sorte de quête. Je veux l’apprivoiser, la comprendre, puis la rendre inoffensive.
Il faut dire que j’ai toujours vécu avec d’autres personnes dans mon quotidien, depuis toujours. Après avoir vécu toutes ces années avec l’autre, je dois maintenant apprendre à vivre avec mon autre.
Elle me terrorise encore, elle m’angoisse. Cette impression d’être seule qui remplit l’espace, comme un gouffre. Les murs s’écartent autour de moi et le sol devient un sable mouvant en forme d’entonnoir et m’engloutit. Puis, je suffoque, les palpitations de mon cœur s’accélèrent. Je recherche du soutien. Alors, je regarde ma chienne – oui, le meilleur moyen de ne pas se retrouver à sa merci est d’adopter un animal ! – qui comprend et me regarde en remuant la queue, puis s’approche et me fait des câlins.
…Alors le silence se fait entendre…
Soudain, un besoin d’action, de bruit, se fait pressant. Allumer la télévision, mettre de la musique suffisamment forte pour ne plus entendre ma respiration haletante ou encore téléphoner à une personne de mon entourage pour ne plus me sentir envahie par la solitude. Mais elle est toujours là. En réalité, à cet instant, j’ai besoin de voir ou de toucher la peau d’un autre humain, car l’être humain n’est pas fait pour vivre seul. Il a ce besoin, celui de se sentir vivant. Je ressens une urgence, celle d’aller vers le vivant. Et le meilleur moyen de se sentir en vie est de se sentir désiré, touché, intéressante dans le regard de l’autre.
Ensuite, il y a tous ceux qui restent en couple seulement pour ne pas se retrouver seuls avec la solitude, face à eux-mêmes, toujours pour la même raison, par peur. Il est tellement plus facile de renvoyer ses craintes à son compagnon, plutôt que de s’affronter soi-même. N’est-ce pas ?
Aujourd’hui, j’ai compris qu’en réalité, la solitude est une quête d’élévation de l’âme. Qu’est-ce que c’est bon de se connaître soi-même, de se séduire soi-même, de s’aimer, d’assouvir ses désirs et de faire grandir ses rêves, en les rendant réels. Personne pour donner son avis, entraver mes désirs, avoir la paix. Oh oui, la paix s’installe chez moi. Je vis dans le calme et la sérénité de mon âme. Et dans ce calme, je vois enfin les couleurs vives, enchanteresses de mon âme, et tout devient possible. Même de vivre avec l’autre, qui sait !
Merci solitude de me permettre de faire connaissance avec ma conscience, de m’aider à guérir les blessures de l’âme et à faire grandir l’enfant qui te craignait à l’époque où tu étais tapi dans l’ombre.
Sarah Donsar.
Je l’ai trouvée devant ma porte,
Un soir, que je rentrais chez moi.
Partout, elle me fait escorte.
Elle est revenue, la voilà,
La renifleuse des amours mortes.
Elle m’a suivie, pas à pas.
La garce, que le Diable l’emporte !
Elle est revenue, elle est là
Avec sa gueule de carême
Avec ses larges yeux cernés,
Elle nous fait le coeur à la traîne,
Elle nous fait le coeur à pleurer,
Elle nous fait des matins blêmes
Et de longues nuits désolées.
La garce ! Elle nous ferait même
L’hiver au plein coeur de l’été.
Dans ta triste robe de moire
Avec tes cheveux mal peignés,
T’as la mine du désespoir,
Tu n’es pas belle à regarder.
Allez, va t-en porter ailleurs
Ta triste gueule de l’ennui.
Je n’ai pas le goût du malheur.
Va t-en voir ailleurs si j’y suis !
Je veux encore rouler des hanches,
Je veux me saouler de printemps,
Je veux m’en payer, des nuits blanches,
A coeur qui bat, à coeur battant.
Avant que sonne l’heure blême
Et jusqu’à mon souffle dernier,
Je veux encore dire « je t’aime »
Et vouloir mourir d’aimer.
Elle a dit : « Ouvre-moi ta porte.
Je t’avais suivie pas à pas.
Je sais que tes amours sont mortes.
Je suis revenue, me voilà.
Ils t’ont récité leurs poèmes,
Tes beaux messieurs, tes beaux enfants,
Tes faux Rimbaud, tes faux Verlaine.
Eh ! bien, c’est fini, maintenant. »
Depuis, elle me fait des nuits blanches.
Elle s’est pendue à mon cou,
Elle s’est enroulée à mes hanches
Elle se couche à mes genoux.
Partout, elle me fait escorte
Et elle me suit, pas à pas.
Elle m’attend devant ma porte.
Elle est revenue, elle est là,
La solitude, la solitude…
Sarah Donsar
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3 réponses à “La Solitude, un mal pour un bien”
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La solitude est utile.
Il faut parfois ne parler qu’a soi-même.
On entend alors de dures vérités ou d’agréables mensonges selon qu’on s’analyse ou qu’on s’imagine.Henri de REGNIER.
💋🌹🕊 -
La solitude est un silence qui n’entend que les reflets de notre âme ; douce-amère, combinée secret de nos désirs et de notre mélancolie.
Christophe Pizzi -
J’avais oublié de dire, dans mon premier commentaire, l’essentiel : quel magnifique texte !
Christophe Pizzi
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