Votre panier est actuellement vide !
Le tabac c’est tabou ! On en viendra tous à bout ! 🚭
Vous avez certainement reconnu cette réplique populaire, « Le tabac c’est tabou ! On en viendra tous à bout ! » tirée du film Le Pari (1997), réalisé par Didier Bourdon et Bernard Campon. Mais cet article n’est pas dédié au film même si je l’adore, car je suis incontestablement une fan des inconnus. Bien qu’ils ne soient que deux dans Le Pari, ils restent dans la lignée humoristique du film Les 3 frères. Cet humour qui les caractérise parfaitement et que j’adore. Petit clin d’oeil à mes trois chouchous.😉
Passons aux choses sérieuses.
Aujourd’hui, ça fait exactement 2 ans que j’ai arrêté de fumer !
Et pour fêter cet anniversaire particulier, je vais prendre le temps d’exposer ici mon expérience sur l’arrêt du tabac et de partager avec vous les étapes que j’ai dû franchir pour enfin arriver à ces deux ans sans cigarettes.
On a l’impression que je reviens de la guerre. Effectivement, il y a un peu de cela.
Avant tout chose, il faut savoir que j’étais une grosse fumeuse, je fumais un paquet par jour d’une marque très répandue dont je ne ferais pas la publicité.
J’ai commencé à fumer à 15 ans. Je me souviens de ma toute première cigarette. J’étais assise à une terrasse de café non loin de mon lycée à Sète. Mon café dans une main, ma cigarette dans l’autre qui me faisait tourner la tête, certes ; mais qui m’allait si bien. Je fumais peu, mais déjà régulièrement.
Par la suite, j’ai eu deux enfants, et bien entendu, pendant mes grossesses, j’avais arrêté de fumer. Puis, je reprenais. Bizarrement ma dose quotidienne de nicotine doublait après chaque reprise. Avant mon premier enfant, je fumais en moyen 5 cigarettes par jour. Puis j’ai arrêté le temps de ma grossesse. Et à la fin de ma première grossesse, j’ai recommencé à fumer. Je fumais 10 cigarettes par jour.
Après ma deuxième grossesse, je fumais 1 paquet par jour. Heureusement que je n’ai pas eu d’autre grossesse, parce que dans ce cas, allez savoir à combien j’en serais ! Une vraie usine à cigarettes, avec moi l’industrie du tabac aurait encore coulé des jours heureux.😂
Je faisais partie de ces fumeurs qui ne jurent que par le tabac. Je vous dresse un portrait rapide et des plus réalistes :
-
Il m’était impossible de me coucher si je n’étais pas certaine que j’avais des cigarettes pour le lendemain.
-
À mon réveil, il était impératif pour moi de fumer ma première cigarette accompagnée d’un café bien chaud, un véritable délice.
-
Il m’est arrivé d’acheter un paquet, le double voire le triple de son prix au milieu de la nuit, car j’étais en panne. Bien entendu, lorsque j’achetais mes cigarettes, je prenais traditionnellement une cartouche. Tant qu’à faire…
-
Lorsque j’avais rendez-vous avec d’autres personnes dans un lieu public (restaurant, café…) pour boire un verre, je m’assurais toujours d’être installée dans le coin fumeur, même s’il n’y avait pas de place, je préférais attendre. Et si c’était en terrasse en plein hiver en doudoune, s’il vous plaît, je m’y installais ! Maintenant, je sais à quel point je suis appréciée par mon entourage qui a accepté mes exigences absurdes. Les pauvres non-fumeurs qui se pelaient pour moi et acceptaient d’être des fumeurs passifs.
-
J’avais au moins l’intelligence de ne pas fumer chez moi, sauf à la fenêtre de ma cuisine. Et lorsque je recevais de la visite, j’acceptais qu’on fume dans mon salon et dans ma cuisine.
-
Je toussais de plus en plus, pardonnez moi ce détail scabreux, mais je crachais aussi régulièrement, le matin à mon réveil en général.
-
Ma peau était terne, mais ça, je n’en avais pas conscience et mon fond de teint était mon pot de peinture journalier, donc pas de problème pour créer un éclat superficiel.
-
J’avais une mauvaise haleine, mais cela dérangeait plus les autres que moi, car bien souvent je ne m’en rendais même pas compte.
-
Et j’étais régulièrement malade : bronchite, angine étaient mon lot quotidien.
Cette liste n’est pas exhaustive, mais mesure déjà parfaitement l’étendu des dégâts liés au tabac.
J’étais une véritable droguée ! Le travail de désintoxication commence le jour où vous réalisez que vous êtes accro, donc drogué.
Alors comment j’ai arrêté ?
Chaque expérience est différente, mais celle-ci est la mienne, donc voici ce qui c’est passé.
Le 18 Janvier 2016.
J’ai eu une angine. Une angine des plus coriaces, une de celles qui nous empêche de s’alimenter, accompagnée d’une très forte fièvre soudaine qui approche dangereusement les 40 degrés au thermomètre🤒. Je suis complètement stone. J’appelle en urgence mon généraliste qui ne peut pas m’accueillir à son cabinet avant 18h de ce jour dit (le 18 à 18 h, un signe 🤔). Je suis dans un état tel que je n’ai même pas conscience que je commence légèrement à délirer. Mon corps fait des pics entre le chaud et le froid, j’ai des sensations de brûlures en bas du dos et j’arrive à peine à avaler ma salive. Je passe la journée seule chez moi, allongée dans un état semi-comateux, entendant par instant des petits gémissements de supplications que je provoquais bien malgré moi. Chaque heure qui s’écoulait était une heure qui me rapprochait de la mort.💀
L’heure tant attendue vînt enfin et j’ai pu me rendre chez mon généraliste 150 mètres plus loin. Les gens qui me croisaient, changeaient de trottoir pour ne pas attraper mon mal ! J’avançais en m’appuyant contre les murs. Lorsque j’ai enfin atteint la salle d’attente, celle-ci était pleine. Croyez-le où non, les autres patients se sont regroupés dans un coin de la pièce et l’autre coin de la pièce m’a été attribuée pour moi, toute seule, mise en quarantaine par la société. Ils me fixaient tous du regard, mais là, je délire déjà donc, je ne suis plus très certaine. 😂
Mon médecin me dit : « Et bien, vous n’avez jamais songé à arrêter de fumer ? Car si l’on regarde votre bilan de ces 3 dernières années, vous faîtes des angines à répétitions à raison de 2 par an et des bronchites 2 à 3 par an. »👨🏻⚕️
A cet instant précis, je suis en plein délire. Je me vois projetée dans l’avenir, allongée dans un lit d’hôpital et j’ai une trachéotomie; je suis visiblement âgée d’une cinquantaine d’années et j’ai mon fils qui me rend visite pour me présente mon petit-fils qui vient de naître. Je suis hospitalisée, car j’ai un cancer et mourante. L’HORREUR ! 😱
Ça a été mon déclic !
À partir de cet instant, j’étais déterminée !
Je suis allée à la pharmacie me blinder de cachets pour combattre cette angine et je suis rentrée chez moi. Mon mari m’a rejoint, je le regarde et je lui dis : » C’est fini, j’arrête la cigarette, je ne fumerai plus. Il a ri et m’a répondu : « Soignes toi déjà et on verra ça plus tard. » C’était donc le 18 Janvier 2016.
Mon premier combat convaincre mon entourage et c’était pas gagné !
Les paris étaient lancés mais contre moi ! Tout le monde me disait c’est bien, bravo, continues ! Mais, j’ai su par la suite que j’étais clairement considérée comme une fumeuse invétérée, ils se demandaient à quand le craquage ! D’autant plus que je n’ai pris aucun substitut ! J’ai arrêté comme ça, tout bonnement ! Mon mari m’a même dit : » Si tu deviens insupportable, s’il te plaît, refumes ! «
La seule règle que j’ai imposé aux autres : Interdiction de fumer chez moi pour tout le monde ! Domicile non fumeur ! Pas sympa surtout que mon mari fumait aussi et tant d’autres dans mon entourage. Bien qu’il pensait que j’allais très vite succomber, il s’y plia.
Cela m’a beaucoup aidé.
Et là, démarra pour moi une aventure incroyable.
Pour être certaine de ne pas replonger, je me suis fixée des règles simples.
Des règles anti-tabac :
-
Café = cigarette (car j’ai démarré les deux en même temps) donc stop 🛑 le café aussi.
-
Tant que je me sentais fragile, prête à succomber, interdiction 🚷 de sortir en soirée avec mes amis (tous fumeurs et en soirée tous les fumeurs de la planète ils se réunissent autour de moi et fument clopes sur clopes). Ça a duré 6 mois tout de même.
-
Pour éviter une prise de poids et un changement radical de mon corps, j’ai opté pour le sport, inscription en salle obligatoire. 🏃🏻♀️
-
Et j’ai téléchargé une application gratuite « Kwit » qui me montre mon évolution au quotidien, autour de ma santé, mon gain en espérance de vie, un compteur de cigarettes non-fumées et aussi l’argent non dépensé, ce cash 💵 direct dans ma poche !
Voici les changements significatifs que j’ai constaté, je vais essayer de les exposés par ordre chronologique bien que parfois, plusieurs de ces changements survenaient en même temps :
- L’ Odorat
Mon odorat est revenu assez rapidement, et j’ai pu constater que chez moi, ÇA PUAIT LE TABAC FROID ! Mais c’était une horreur. Il a fallu tout, mais vraiment tout lessiver : les rideaux, les manteaux, les draps, les vêtements, tout ! Le pressing a fait fortune avec moi pendant plusieurs semaines. Même mon chien sentait le tabac froid ! Et mon mari fumait, je ne pouvait même plus l’embrasser. La première chose qu’il entendait, lorsqu’il passait la porte le soir, était : « Brosse toi les dents stp, laisse ta veste à l’entrée… » Pour ma défense, il faut dire qu’il fumait aussi dans son véhicule, il puait mais vraiment le tabac froid. Un enfer pour moi. Je pense qu’il m’a un peu détestée pendant cette période, mais honnêtement, je l’en blâme pas.
- Le Goût
Ah le goût, quel délice ! Yummy ! Je redécouvrais tout. Comme-ci on m’avait caché qu’une viande pouvait être aussi gouteuse, un carré de chocolat que je laissais fondre sur ma langue, puis la tablette toute entière y passait. Et puis mince alors, c’est que j’avais faim. J’avais tout le temps faim. Alors les séances de grignotages ont commencé. On m’entendais au alentour de minuit en train d’ouvrir, puis refermer le frigo, et bien oui un peu de fromage couché sur du pain, c’est bon ça. Forcément, ça a ouvert la porte à un autre problème et j’allais très vite m’en apercevoir : mon poids.
- La Toux
Je toussais tout le temps, ça a duré plusieurs mois, une sale toux bien grasse. Puis plus rien.
- Les Infections
Et bien c’est limpide, depuis 2 ans, mon généraliste ne m’a pas revu, je ne suis plus du tout tombée malade. Si, un petit rhume rapide cet hiver, mais rien aucune infection, je vous dis !
- Le Poids
Ah, vaste sujet ! Bon il faut dire les choses franchement, la nicotine brûle des calories donc vous arrêtez la nicotine, vous grossissez c’est aussi simple que ça. Et il y a une sorte de quota général, un barème de 10 Kg. Oui, oui 10 kg. Bon ça arrivera pas d’un coup mais presque, les 6 premiers mois sont critiques, autour du 6ème, on a de l’excédent ça c’est certain. Alors, m’étant préparer, je me suis dit « pas moi », puisque je vais faire du sport et bien sport ou pas sport, on grossit c’est comme ça. Je les ai vu ces fameux 10 kg sur la balance mais j’ai rien lâché, j’ai tenu bon, j’ai continué mon sport et bilan 2 ans plus tard si je compare avec mon poids de départ, il me reste 3 kilos à perdre en sachant que je suis devenue sportive donc logiquement j’ai pris du muscle et celui-ci pèse plus lourd que la graisse. Pour voir ma véritable évolution, j’ai mesuré mon tour de taille, de hanche, de cuisse, de bras et de poitrine. Et à la mesure 2 ans plus tard je suis plutôt satisfaite. Mon poids est stabilisé que depuis 6 mois. Avant cela, j’ai fait des courbes assez dingue je maigrissais, puis grossissais, et inversement. Ce qui m’a le plus aidé, c’est de faire attention à mon alimentation, en plus du sport, je mange plus de viandes maigres, de poissons, des légumes et des fruits. Voilà, le secret, je n’invente rien : mangez équilibré et faites du sport. Un esprit sain dans un corps sain. Pour éviter une prise de poids plus importante, en même temps que l’arrêt du tabac et du café, j’ai aussi arrêté d’ajouter du sucre ou du sel dans les aliments. Je ne sucre plus du tout et je ne prends rien à la place, sucrettes et compagnie no way.
- La Respiration
Quand j’ai commencé mon sport, ma respiration ressemblait à une respiration asthmatique. On aurait dit une faible femme qui n’aura jamais le souffle nécessaire pour avancer, c’était vraiment pathétique. Je m’en souviens parfaitement, mon corps voulait pratiquer du sport tandis que mon souffle était court et coupé. C’était vraiment handicapant. La première fois, où j’ai eu la sensation de respirer plus profondément c’était en août 2016, je courais et j’avais l’impression qu’on avait libéré mes poumons. Cette respiration forte et dérangeante m’a poursuivie jusqu’en juin 2017. Maintenant , je ne m’entends plus respirer comme un dromadaire qui blatère. Je respire enfin normalement.
- Le Stress
Voici une belle idée reçue selon laquelle fumer diminue le stress. Vous n’avez jamais entendu quelqu’un dire : « Je suis stressé là, j’ai besoin d’une cigarette ! » Et bien au contraire, la nicotine nous met dans un état de stress continu. Je n’ai jamais été aussi zen que depuis que j’ai arrêté de fumer. Moi qui avais peu de patience, je fais preuve de bien plus de patience et de bien-être dorénavant.
- Le sommeil
Je faisais des crises d’insomnie liées à l’angoisse. Fumer, cela me rendait stressée, j’avais des angoisses nocturnes qui perturbaient mon cycle de sommeil. Depuis, que j’ai arrêté de fumer et bien je dors plus paisiblement et à des heures tout à fait normales.
- Le Teint
Mesdames, ceci est de la plus haute importance. Votre teint, le teint, mon teint ! Incroyable, ma peau est devenue plus rose, avec un aspect adouci et plus jeune. Je mettais du fond de teint et suite à l’arrêt du tabac très rapidement, j’ai pu constater que j’avais une plus belle peau donc plus besoin de fond de teint. Mon anecdote favorite à ce sujet et la surprise qu’exprimait le visage de ma soeur lors d’un dîner. Je voyais bien qu’elle n’arrêtait pas de me regarder avec insistance. Je lui ai demandé: « Mais j’ai quelque chose qui ne va pas ? ». Elle m’ a répondu: « Non, c’est juste que je te trouve radieuse ce soir. Tu as quelque chose de changé. Tu fais plus jeune. Dis moi t’as fais des injections d’acide hyaluronique ? » (rires 😂) Alors là, j’étais aux anges ! Je lui répondis : »Et non soeurette, je ne mets plus de fond de teint, car mon teint est magnifique naturellement. C’est juste parce que j’ai arrêté de fumer. » Et bien ce jour là a été son déclic à elle. Elle a arrêté de fumer en pensant à mon teint ! 😄
L’aventure extraordinaire que m’a apporté l’arrêt du tabac, c’est que je me suis mise au sport. Et le sport m’a transporté bien au-delà de mes espérances. Grâce au sport, j’ai repris confiance en moi et j’ai appris à être tenace, à me dépasser, à croire réellement en moi et cela m’a emmené vers mon épanouissement personnel qui grandit un peu plus chaque jour depuis 2 ans.
Pour info, mon mari et ma soeur ont arrêté de fumer à 5 jours d’intervalle en juillet 2017. Mon exemple ainsi que ma volonté leur ont permis d’en finir avec la cigarette.
Essayez et vous verrez. Prenez conscience, c’est possible !
Tout est une question de volonté !
Bilan 5 ans plus tard :
Economie financière : 12 790,00 euros
Cigarettes non-fumées : 36 544
Espérance de vie gagnée : 279 jours
Sarah Donsar
Laisser un commentaire